L’Art du storytelling selon Pixar : 22 règles pour sublimer vos histoires !
Marketeur, scénariste, entrepreneur, écrivain… s’il y a un bien un point où toutes nos disciplines se rejoignent, c’est celui des histoires. Je ne vais pas vous faire l’affront SEO de vous expliquer en quoi savoir raconter une histoire au minimum intéressante est « plutôt » essentiel à notre métier, passons directement à l’article.
L’art du storytelling, définition
Au cas où le doute subsisterait :
-story : histoire
-telling : raconter
-storytelling : l’art de raconter une histoire
D’accord, en se mouillant un peu plus que les autres blogs que je viens de parcourir, le storytelling est l’art et la manière d’obtenir une réponse émotionnelle « positive » [comprendre, voulue par l’auteur] chez le lecteur ou le spectateur, car :
Vous souvenez-vous de l’avant-dernier texte, contenu ou film où vous n’avez strictement rien ressenti ? Bah moi non plus. En revanche, quatorze ans plus tard, je me souviens avec précision de comment Avatar m’avait transporté dans les terres de Pandora, de comment on en débattait à la sortie du cinéma de Chartres, et de comment James Cameron s’est ensuite essuyé le postérieur avec mes rêves la décennie suivante au moyen d’Avatar 2. Aussi, si nous voulons éviter l’absence de réponse émotionnelle, tenons-nous également loin des expériences négatives [comprendre, non voulue par l’auteur].
Pixar… piqûre de rappel ?
Le nom ne vous évoque sûrement rien, mais peut-être êtes-vous par hasard tombé sur l’un de leurs obscurs films d’animation tels « Toy Story », « Vice-Versa », « Némo », « Là-haut », « Monstre & compagnie »… Moui ? Afin de vous épargner la lourde tâche de devoir fouiller le dark web à la recherche de ces inconnus (pour savoir si oui ou non les règles de Pixar sont légitimes), je me suis dévoué à la cause. Pour vous, j’ai visionné 80% de leur catalogue. Et plusieurs fois en plus – il fallait être sûr. Enfin, afin que cet article soit vraiment béton, ce travail de longue haleine, je l’ai débuté pendant mon enfance.
Ne me remerciez pas.
En conclusion de ces heures de visionnage, laissez-moi vous dire que Pixar, c’est plutôt bien fait. Bien sûr, nous sommes très loin de Disney+ avec ses « irrévérencieux » Star Wars Acolyte et autres She-Hulk twerking, mais je vous recommande quand même d’essayer Pixar, vous risqueriez de passer un super moment en solo ou en famille devant votre TV.
Les 22 règles du storytelling selon Pixar !
Dans le but d’éviter le plagiat, ces règles ont été traduites par mes soins. Mais rassurez-vous, selon un panel d’expert bien établi que je ne citerai pas : elles n’ont jamais été aussi bien traduites que sur ce blog. Et pour les plus Shakespeariens d’entre vous, leur version originale est disponible en fin d’article.
Précisions également. Dire que ces règles proviennent stricto sensu de la firme est un abus de langage, puisque celles-ci ont été rédigées en 2011 par Emma Coates, une scénariste et réalisatrice ayant travaillé sur « Rebelle », « Là-haut » et « Monstre Academy ». (Lien pour son X). En somme, pas n’importe qui.
Les règles
- Vous admirez plus un personnage pour ses tentatives que pour ses réussites.
- Concentrez-vous sur ce qui vous intéresserait en tant qu’audience, pas sur ce qui est cool à faire en tant qu’écrivain. Ces deux concepts peuvent être très différents.
- Encapsuler son histoire dans un thème est important, cependant, vous ne le connaîtrez pas avant d’être parvenu à la fin de votre récit. Maintenant, réécrivez.
- Il était une fois ____. Chaque jour, ____. Un jour, ____. À cause de ça, ____. En raison de ça, ____. Jusqu’à ce que, finalement ____.
- Simplifiez. Focalisez-vous sur l’essentiel. Fusionner vos personnages. Gommez les détours de votre histoire. Vous aurez l’impression de perdre des pans important de votre travail, mais cela vous libérera.
- Quelles sont les forces de votre personnage, avec quoi est-il à l’aise ? Jetez-lui son opposé polaire à affronter. Challengez-le. Comment s’en sort-il ?
- Trouvez la fin de l’histoire avant son milieu. Sérieusement. Les fins sont difficiles, alors préparez-les à l’avance.
- Mettez un point final à votre histoire, même si elle n’est pas parfaite. Dans un monde idéal, elle le serait, parfaite. Cependant, nous ne sommes pas dans un monde idéal, alors laissez-la partir. Vous ferez mieux la prochaine fois.
- Bloqué ? Dressez une liste de ce qu’il ne se PASSERAIT PAS ensuite. Souvent, la réponse vous apparaîtra ici.
- Dépouillez les histoires que vous adorez. Les morceaux que vous aimez représentent une partie de vous [trad. alt. : Vous aimez ces parties-là parce qu’elles réfléchissent une certaine partie de vous]. Avant de pouvoir les utiliser, vous devez les identifier.
- Commencer à écrire l’histoire vous permettra de la travailler. Si elle reste dans votre tête, telle une idée parfaite, vous ne la partagerez jamais avec qui que ce soit.
- Virez la première chose qui vous vienne en tête. Puis la 2e, la 3e, 4e, 5e – en fait, virez d’entrée ce qui est évident. Surprenez-vous.
- Donnez des opinions à vos personnages. Un personnage passif/malléable peut être séduisant dans la phase d’écriture, mais c’est un poison pour l’audience.
- Pourquoi devez-vous raconter CETTE histoire ? Quelle croyance a allumé le bûcher qui nourrit cette histoire ? Voici le cœur de votre récit.
- Si vous étiez votre personnage, dans cette situation, que ressentiriez-vous ? L’honnêteté apporte la crédibilité, même aux situations incroyables.
- Quels sont les enjeux ? Donnez-nous des raisons pour soutenir votre personnage. Que se passe-t-il s’ils réussissent ? Mettez ensuite toutes les chances CONTRE eux.
- Aucun travail n’est jamais gaspillé. Si cela ne marche pas, laissez tomber et passez à autre chose – tel travail deviendra utile, plus tard.
- Vous devez vous connaître : différenciez quand vous donnez votre meilleur de quand vous pinaillez. Le stoytelling se teste, il ne se raffine pas.
- Les coïncidences mettant en difficulté vos personnages sont super ; les coïncidences les extirpant de leurs galères sont de la triche.
- Exercez-vous : prenez les composantes d’un film que vous n’aimez pas. Comment les réarrangeriez-vous en quelque chose que vous aimez ?
- Vous devez vous identifier avec vos situations/personnages, vous ne pouvez pas vous contenter de survoler le truc en écrivant « cool » et en passant à la scène suivante. Comment VOUS vous en seriez arrivé à agir de cette façon-là ?
- Quel est le cœur de votre histoire ? Et en version minimaliste ? Si vous avez la réponse à cette seconde question, vous pouvez bâtir votre récit à partir de là.
À vos plumes !
Félicitations, vous avez atteint la fin de l’article ! Besoin d’un peu plus ? Voici La plus grosse erreur des auteurs, toutes catégories confondues. Que vous travailliez dans l’écriture, l’entrepreneuriat ou le marketing, vous ne voulez pas passer à côté de celui-là.